Les facteurs innés et acquis
Certains déterminants génétiques sont à prendre en compte. En effet, selon les individus, le cerveau ne produira pas la même dose de dopamine, de sérotonine, et donc de substances euphorisantes. Certains enfants à la naissance seront donc plus "actifs" et psychiquement plus solides que d’autres.
D’autres facteurs sont à intégrer, comme le caractère de l’enfant (souple, confiant), le climat familial dans lequel il s’épanouit (harmonieux, sécurisant, couple parental uni, attachement maternel fort) au cours des premières années de vie et enfin, le réseau de relations extérieures qu’il réussit à se créer (soutenant ou non, rassurant ou pas).
Statistiquement, un enfant ayant ces 3 attributs réunis dès le plus jeune âge serait donc mieux armé pour affronter les difficultés de l’existence, sans détresse apparente.
Peut-on apprendre la résilience ?
Après un choc ou une douloureuse épreuve, un individu et ce, qu’importe son âge, est plus ou moins contraint de se créer un processus de résilience. Il s’agit alors d’accepter le coup du sort, de le maîtriser pour ensuite le transformer et pouvoir ainsi continuer à vivre normalement. Même si bien sûr, la blessure est présente et le restera toujours...
Les critiques
Si le concept de résilience est bien accepté et utilisé aux Etats-Unis, il semble plus difficile à imposer en Europe. La raison : les psychologues américains s’inspirent davantage du comportementalisme pour analyser certains phénomènes et établir des thérapies.
En France, plusieurs psychanalystes dénoncent la notion de résilience comme un concept visant à se préoccuper davantage des symptômes plutôt que de l’origine des maux de l’individu.
Loin d’être perçue comme un signe d’invulnérabilité, la résilience présente néanmoins l’avantage de véhiculer aux yeux du grand public, un message optimiste et anti-fataliste, mieux encore un "réalisme de l’espérance".