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Blog créé le 06/12/2009

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Joséphine une amie de Colette

 07/12/2021

Femme, noire, artiste de scène et née à l'étranger, Joséphine Baker est devenue, mardi 30 novembre, la sixième femme à entrer au Panthéon, après Simone Veil en 2018, lors d'une cérémonie célébrant son statut d'icône jazz des années 1920 et son engagement au côté de la France libre et dans la lutte antiraciste, de "femme défendant le genre humain" selon les mots d'Emmanuel Macron.

"Elle fit à chaque tournant de l'histoire les justes choix, distinguant toujours les lumières des ténèbres", a déclaré le chef de l'État lors d'une allocution d'une trentaine de minutes, voyant en elle une "incarnation de l'esprit français".

Un cénotaphe représentant l'ancienne vedette du music-hall a été transporté jusqu'à la crypte du monument parisien, sa famille n'ayant pas souhaité déplacer son corps, qui repose à Monaco.

Six membres de l'armée de l'air, que Joséphine Baker avait rejointe en 1944, ont porté le cercueil vide de sa dépouille, drapé des couleurs tricolores, sur un long tapis rouge déployé sur la rue Soufflot, au son du jazz et des plus belles chansons de l'interprète de "J'ai deux amours", entrecoupées d'un "Chant des partisans" entonné par le Chœur de l'armée française.



Seconde femme après Colette à avoir eu droit à des obsèques nationales, Joséphine Baker entre au Panthéon, pour y rejoindre les grandes figures grâce à sa riche vie d'artiste de music hall, de résisdente et de militaire antirasiste et est rentré il y a 7 jours, quarante six ans après sa mort, .
L'occasion de rappeler les relations amicales entre les deux femmes et les textes que Colette lui a consacré. A lire également, la biographie de Joséphine Baker
(aux éditions Tallandier par Gérard Bonal).
« Les voiles tombent, Joséphine Baker enjambe, comme une margelle, les étoffes qui la quittent, et d'un seul pas assuré elle entre dans la nudité et dans la gravité. Le dur travail des répétitions d’ensemble semble l’avoir un peu amincie, sans décharner son ossature délicate. Les genoux ovales, les chevilles affleurent la peau brune et claire, d’un grain égal, dont Paris s’est épris. Quelques années, et l’entraînement, ont parfait une musculature longue, discrète, ont respecté la convexité admirable des cuisses. Joséphine a l’omoplate effacée, l’épaule légère, mobile, un ventre de jeune fille, à nombril haut. [...]
Grands yeux fixes, armés de cils durs et bleus, pommettes pourpres, sucre éblouissant et mouillé de la denture entre les lèvres d’un violet sombre,
la tête se refuse à tout langage, ne répond rien à la quadruple étreinte sous laquelle le corps docile semble fondre...
Paris ira voir, sur la scène des Folies, Joséphine Baker, nue, enseigner aux danseuses nues la pudeur »
(Colette, La Jumelle noire, 12 octobre 1936)



 

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