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La terre

 19/05/2015

SourirePour ceux qui désirent monter une couche chaude ou tiède, c'est la période idéale.

La couche, c'est la source naturelle de chaleur à l'intérieur du coffre.
Elle est ordinairement constituée d'un mélange de débris végétaux et de fumier (celui de cheval est le plus chaud).
La fermentation de ce mélange s'accompagne d'une importante élévation de température qui se stabilise au bout de quelques jours autour d'une vingtaine de degrés, selon la nature des matériaux mis en oeuvre.

On distingue ainsi 3 sortes de couches:

- 1 - La couche chaude:
presque exclusivement constituée du fumier frais de cheval sur une épaisseur importante (40 à 60 cm) et qui peut fournir 25°C pendant 4 à 5 semaines. On l'emploie surtout entre novembre et mars.

- 2 - La couche tiède:
de température plus faible (15 à 18 °C) parce que due à une fermentation plus lente et modérée des matériaux.
On utilise en général du fumier vieux (entassé depuis plusieurs mois) ou des feuilles mortes (chêne, châtaignier, orme, hêtre) que l'on brasse avec un peu de fumier frais (moitié/moitié ou 2/3 de fumier vieux ou feuilles pour 1/3 de fumier frais).

La constitution d'une couche tiède peut s'échelonner entre Janvier et avril; sa durée d'activité est d'environ 2 mois, surtout si l'on prend soin de regarnir périodiquement (tous les 15 jours) les côtés des coffres avec du fumier frais : ce sont les réchauds.

- 3 - La couche sourde:
appelée encore couche enterrée, que l'on utilise quand les grands froids ne sont plus à craindre.
On l'établit dans une fosse creusée aux dimensions des coffres et sur 50 cm environ de profondeur.

On l'emplit avec du fumier vieux ou des débris de végétaux (vieux foin, paille, mauvaises herbes) mêlés d'un peu de fumier frais, de cheval ou de mouton, voire de poule (3/4 - 1/4).
Ce type de couche ne fournit qu'une faible chaleur mais n'exige en revanche que peu de fumier.

Les déperditions de chaleur sont limitées, la terre des parois formant un excellent isolant.
On emploiera cette formule de culture hâtée pour les semis en place de concombre ou de melon ou pour la mise en nourrice des plants devant subir plusieurs repiquages.


Montage d'une couche maraichère.

couche réalisée avec du fumier

La couche chaude est montée à partir d'un mélange de fumier de cheval, de feuilles mortes .
Un mélange de ces éléments est placé dans une tranchée (longueur variable), largeur 1,50 m maximum (suivant châssis dont on dispose).

Le fumier de cheval pailleux et riche en déjections est mélangé aux feuilles mortes qui agissent comme modérateur de température.
La couche chaude (20 à 30°C) se compose d'environ 2/3 de fumier et de 1/3 de feuilles ou paille, sur 80 à 90 cm d'épaisseur.

On l'utilise peu en culture maraîchère, mais surtout en floriculture.
La couche tiède est composée par moitié de fumier et de feuilles, sur 50 à 60 cm d'épaisseur.
Une couche de paille (ou feuilles) est placée dans le fond de la tranchée, puis le mélange employé (fumier + feuilles) est disposé en couches successives, en tassant très fortement et en humectant d'eau ou mieux de purin.

Lorsque le travail est terminé, on recouvre de châssis et on laisse passer le « coup de feu », c'est-à-dire l'élévation à forte température.
Lorsque cette température est normale (15 à 18° C) on place le mélange de terre et de terreau sur une épaisseur de 20 à 25 cm et lorsqu'il est réchauffé on peut commencer la culture.

Sur cette couche, vers le 20 janvier, on peut semer des carottes courtes, laitues Gotte ou autres de printemps, radis rond rose, cressons etc...



Analyser la terre de son jardin

 

Il est primordial de connaître la nature du sol de son jardin car le choix des cultures, les techniques d’entretien, d’amendement et de fertilisation en dépendent. 

La plante doit pouvoir trouver dans le sol ses nutriments essentiels. Une plante peut se développer à merveille sur un sol sableux quand une autre a besoin d'un sol organique et frais. Il faut donc, avant toute plantation, connaître le sol requis par les plantes (il sera précisé sur leur emballage). Sachant qu'elle est différente selon les régions et parfois, selon les jardins, l'analyse de la terre est impérative.

 

La terre franche

Très légèrement acide, la terre franche est la terre arable idéale pour un jardinier. Elle se compose de 60 à 65 % de sable, 20 % d'argile, 10 % de calcaire et 5 à 10 % d'humus. Le sable, qui domine dans une terre équilibrée, offre un bon drainage et laisse passer l’air et les rayons du soleil.

Selon la prédominance de l'un de ces 4 éléments, on parle de terre sablonneuse, argileuse, calcaire ou humifère.

 

Terre calcaire ou terre acide ?

Le pH (potentiel Hydrogène) est capital dans l'analyse de la terre. Il sert à mesurer la réaction acide, neutre ou basique (alcaline) d'un sol, sur une échelle de 1 à 14.

Pour la majorité des sols, le pH est compris entre 4 et 9.

  • Si le pH est supérieur à 7, le sol est calcaire et dit "alcalin" ou "basique".
  • Si le pH est inférieur à 7, le sol est acide.
  • Si le pH est égal à 7, le sol est neutre.

Une grande partie des plantes aiment les sols neutres ou légèrement acides, dotés d'un pH compris entre 6.5 et 7.2. Un pH de 6,5 est idéal.

Les sols sableux et humifères sont plutôt acides et les sols calcaires plutôt alcalins.

 

Quelques prélèvements pour l’analyse

Pour déterminer de manière fiable le pH de votre sol, vous pouvez le mesurer à l’aide de testeurs. Vous en trouverez en magasins. Il existe également des kits d’analyse plus complets qui vous permettront de connaître précisément la composition chimique de votre sol. Cette analyse est vivement préconisée, notamment si vous ne comprenez pas certains de vos échecs. Grâce aux résultats de l'analyse, vous saurez comment améliorer votre terre.

Recueillez plusieurs échantillons de terre à différents endroits du jardin. Veillez à prélever ces échantillons dans la couche « arable », c'est à dire entre 30 et 60 cm de profondeur. C'est à ce niveau que les racines des plantes et des légumes vont chercher les nutriments essentiels à leur croissance. Puis, mélangez les mottes de terre prélevées pour obtenir quelque chose d’assez représentatif de votre jardin qui pourra être analysé par un mini-laboratoire.

 

Terre lourde ou terre légère ?

La terre idéale forme facilement une boule quand on la malaxe et se casse en tombant. 

Un sol qui semble absorber rapidement l'eau à la suite d'une grosse pluie est certainement léger. Pour en être sûr, pétrissez une poignée de terre, mouillez-la un peu et malaxez-la entre vos doigts. Une terre légère ne s’agrègera pas et refusera de former une boule.

En revanche, si le sol garde de l’eau en surface après une forte averse et laisse apparaître des fissures par temps sec, il est probablement lourd. Vérifiez-le en malaxant un peu de terre : elle doit coller et se rouler facilement en boule.

Quand vous connaîtrez mieux votre terre, vous choisirez les cultures qui auront les meilleures chances de s’y développer. Cette adaptation à la nature de votre sol est essentielle. Vous pourrez aussi combler certains manques en apportant des amendements. Ces corrections ne seront pas miraculeuses mais elles amélioreront votre terre au fil des années. Il est de toute façon important d'amender sa terre, c'est-à-dire de la rééquilibrer avant de la fertiliser.



La terre argileuse et les plantes pour terre argileuse


La terre argileuse, ou terre glaise, est une terre lourde composée de 30 à 45% de sable. Elle est fertile et riche en potasse. A quelles plantes convient une terre argileuse ?




Comment reconnaître une terre argileuse ?

A la différence de la terre calcaire, la terre argileuse ne contient pas de chaux. Légèrement blanche, elle colle à la bêche lorsqu'elle est humide. En séchant, elle forme des mottes très dures et sa surface se fendille. Si on la mouille un peu, on peut facilement former une boule. Si on la fait tomber, elle ne se casse pas.



Quels sont les avantages d'une terre argileuse ?
Elle retient l'eau.
Elle fixe les engrais.



Quels sont les inconvénients d'une terre argileuse ?
Elle pompe l’eau, se sature, devenant imperméable et difficile à travailler.
L’été, elle absorbe mal les pluies d'orage.
L'hiver, elle peut être un problème pour les végétaux qui souffriront de trop d'humidité.



Comment amender une terre argileuse ?
Apportez-lui de la chaux éteinte tous les trois ans et procédez à un bêchage à l’automne.
Vous pouvez également l'enrichir en y incorporant du sable, du fumier, du compost...



Quelles plantes aiment la terre argileuse ?

Arbres : bouleaux, charmes, chênes, hêtres
Arbustes : berberis, chèvrefeuilles, cornouillers, forsythias, lilas, rosiers, seringats
Arbres fruitiers : cassissiers, groseilliers à fleurs, poiriers, pommiers + fraisiers si pas trop d'humidité
Fleurs : pivoines, oeillets d'Inde
Vivaces : digitales, muguets, myosotis, primevères
Plantes potagères : brocolis, choux, navets, salades + tomates si pas trop d'humidité



Notez qu'en revanche, la culture des bulbes et des plantes de rocaille s’avère difficile sur un terrain argileux.


La terre humifère (riche en humus) et les plantes pour terre humifère


La terre humifère est composée d'argile, de sable et de plus de 10 % de matière organique décomposée (humus). C'est la terre des forêts. A quelles plantes convient une terre humifère ?




Quelles sont les caractéristiques d'une terre humifère ?
On la trouve souvent près des bois.
Elle est d’un brun foncé quasiment noir.
Elle forme des grumeaux et contient des restes végétaux.
La présence d’une mauvaise herbe, le mouron des oiseaux (mouron blanc ou stellaire) est révélatrice, à l'instar des fougères, genêts et bruyères.



Quels sont les avantages d'une terre humifère ?
Elle retient très bien l'eau, bien qu’elle soit perméable.
Elle est spongieuse et reste fraîche, facile à travailler.
La végétation y est précoce.



Quels sont les inconvénients d'une terre humifère ?
Elle est souvent trop acide.
Elle est parfois trop humide (jusqu'à devenir dans certains cas marécageuse !).
Elle se dessèche rapidement en été.



La terre humifère : les bonnes pratiques
Il est conseillé de chauler un terrain humifère tous les 2 ans afin d'en neutraliser l'acidité.
Un drainage est également préconisé, si nécessaire.
En matière d'amendement sont recommandés les engrais à base d'acide phosphorique ou de potasse mais limités en azote.



Quelles plantes aiment la terre humifère ?

Plantes de terre de bruyère : rhododendrons, azalées, hortensias, fougères, clématites, camélias, érables du Japon
Arbres : aulnes, bambous, saules, sapins, faux cyprès
Fruits et légumes : rhubarbe, cucurbitacées, salades, poireaux, céleri, choux



Si votre terre est riche en humus, oubliez les bulbes (sauf les arums et les anémones à qui ce type de sol convient), les vivaces, les arbustes à fleurs, les arbres fruitiers, les plantes de rocaille et les rosiers !


La terre calcaire et les plantes pour terre calcaire


La terre calcaire, aussi appelée alcaline ou basique, est composée de 12 à 30 % de carbonate de chaux. Caillouteuse, elle peut gêner le travail des jardiniers. A quelles plantes convient une terre calcaire ?




Quelles sont les caractéristiques d'une terre calcaire ?
C'est un sol typique du sud de la France, en général bien drainé, qui se réchauffe vite.
Il se travaille bien, mis à part en cas de pluie, où il devient boueux et collant. En été, il se dessèche.
Des cailloux remontent régulièrement en surface.
On trouve sur un sol calcaire en friche des trèfles blancs, coquelicots, chardons, moutarde.



La terre calcaire, souvent à l'origine de chlorose

La chlorose est une carence en nutriments (en fer ou en magnésium par exemple) qui provoque le jaunissement des feuilles de la plante.

Comme de nombreuses plantes n'aiment pas le calcaire, il est nécessaire d'amender fréquemment ce type de sol afin de lui faire gagner en acidité. Pour cela, il existe 2 moyens :
lui apporter les matières organiques appropriées (terre de bruyère, tourbe blonde, fumier de bovins...)
installer des engrais verts (trèfle, lupin blanc, vesce...) et patienter jusqu'à la prochaine culture



La terre calcaire : les bonnes pratiques
La terre calcaire sera bêchée avant l'hiver, sans être retournée trop profondément.
Les semis et les plantations seront réalisés à l'automne plutôt qu'au printemps.



Quelles plantes aiment la terre calcaire ?



Se plaisent sur un terrain calcaire le coquelicot, la matricaire (camomille sauvage), le chardon, la campanule et la chicorée sauvage. Les œillets et la Nigelle de Damas s’en accommodent également bien.



Et aussi :

Arbustes à fleurs : deutzias, kolkwitzias, lilas, boules de neige
Arbres : érables, noyers, sorbiers, hêtres, tilleuls, quelques variétés de cerisiers, ifs et genévriers
Plantes de rocaille : asters des alpes, aubriètes, oeillets, daphnés, pavots d'Islande
Plantes à bulbes : ail d'ornement, narcisses et lys géants



Au potager, il sera nécessaire de bien amender la terre pour cultiver des légumes.


La terre sableuse et les plantes pour terre sableuse

Une terre sableuse, également nommée siliceuse, contient plus de 70% de sable siliceux. Elle est très proche de la terre franche, la terre idéale. A quelles plantes convient une terre sableuse ?




Quelles sont les caractéristiques d'une terre sableuse ?
Elle est rugueuse et s’effrite au toucher (les particules de sable, plus ou moins fines, n'adhérant pas entre elles).
Elle est plutôt acide, légère, peu stable et on la trouve souvent en bord de mer.



Quels sont les avantages d'une terre sableuse ?
Facile à travailler, elle se réchauffe très vite au printemps, rendant les cultures précoces.
En hiver, elle aide les plantes à mieux supporter les températures extrêmes car, très perméable, elle laisse passer l'air et l'eau.



Quels sont les inconvénients d'une terre sableuse ?
En été, elle sèche rapidement et nécessite de ce fait des arrosages fréquents.

--> Comme il a du mal à retenir l'eau, pensez alors à pailler votre sol (paille, feuilles mortes, tonte de gazon…) afin de limiter l’évaporation de l’eau.



Comment amender une terre sableuse ?

Pour palier au manque de magnésium et d’oligo-éléments d'une terre sableuse, qui ne retient pas suffisamment les minéraux et les matières fertilisantes (entraînés par l’eau en profondeur), apportez-lui :
des matières organiques
du fumier décomposé
de l’argile
des engrais verts

et travaillez le sol au minimum.



Quelles plantes aiment la terre sableuse ?

Plantes acidophiles : celles qui supportent la sécheresse
Rocailles & plantes à bulbe : sauf les callas, anémones, nivéoles, narcisses, bégonias, dahlias qui aiment les sols humifères
Arbustes : céanothes, coronilles, genêts, spirées, buddléias, potentilles, millepertuis, cytise, berbéris, cotonéaster, lavande
Arbres : bouleaux, châtaignier, pin maritime, eucalyptus, hêtre, acacia, frêne, sorbier, albizzia, phœnix, cèdre de l'Himalaya, figuier
Potager : pommes de terre, carottes, alliacées, asperges, haricots



 

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