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Depuis quelques jours je prends grand plaisir à parcourir, en votre compagnie, ce magnifique site, unique en Bretagne.
Le Cap Fréhel s'étend de la pointe du Grouin jusqu'à l'île de Bréhat et, par temps clair, les îles anglo-normandes sont parfois visibles. Il y a un phare au Cap Fréhel depuis Louis XIV et Vauban. La tour à feu qu'ils firent édifier en granit en 1702, sur les plans de Simon Garangeau, est toujours visible à gauche du phare actuel. 
Le premier phare, dit "Tour Vauban" est construit en 1702, par Jean-Simon Garangeau, militaire et ingénieur français.
En 1845, une tour octogonale y est adjointe. 
Cette tour a d'abord fonctionné au charbon et au suif, avant de fonctionner à l'huile de poisson puis à l'huile végétale avec l'apparition des lentilles en 1774.
Du second phare construit en 1847 et s'élevant à 79 mètres au-dessus du niveau de la mer, il ne reste aucune trace.
En effet, pendant la seconde guerre mondiale, il servit de poste d'observation à l'armée allemande qui le dynamita le 11 août 1944 avant de quitter le site. 
Un siècle plus tard, un troisième phare, celui que nous connaissons aujourd'hui, est demandé à l'architecte malouin Yves Hémar.
Démarré en décembre 1946, il est mis en service le 1 juillet 1950 et inauguté en grande pompe le 14 juillet devant les représentants de 34 nations. 
Le Cap Fréhel est un point remarquable pour la navigation par sa position avancée dans la Manche. Aussi a-t-il servi de tout temps de point de repère pour les marins à destination de Saint-Malo.
Le phare est maintenant automatisé. Il est télécontrôlé depuis le parc de Saint-Malo.
Des capteurs placés sur le phare envoient des informations au parc de contrôle sur l'état de la luminosité. Lorsque celle-ci devient trop faible, le phare s'allume. 
Le phare actuel éclaire fortement le passage de la baie de Saint-Brieuc jusque la rade de Saint-Malo très difficile d'accès.
À droite du phare, se dresse l'illustre silhouette de Fort La Latte, j'aurai bientôt l'occasion de vous en parler.
Nous apercevons le chemin des "cairns" que nous suivrons demain et qui va vous emmener jusqu'au bout des falaises.
Le cairn est une construction en pierre, recouverte d’un tumulus, c’est à dire d’une montagne de pierres qui le cache complètement et qui lui donne l’aspect d’une colline. La tradition veut qu'en passant par le Cap Fréhel, on laisse notre empreinte en y construisant un petit cairn. 
Spectacle grandiose que nous avons du mal à quitter!
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