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Blog créé le 06/09/2008

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ISLANDE - JOUR 4 - FERME ECOMUSEE DE GLAUMBAER 18-19ème siècle au NORD

 16/08/2009

Mercredi 29 juillet 2009

 

Mon dictaphone dans une poche et mon appareil photos dans l'autre, j'étais parée pour pouvoir vous présenter la vie des Islandais il y a deux siècles grâce aux explications réalistes de François. Accrochez-vous...c'est  en live !

Pour affronter la rigueur de l’hiver si long en Islande, la maison traditionnelle s’enfouissait dans la tourbe et les toits étaient recouverts de gazon.

Elle est constituée de plusieurs bâtiments bien séparés. Les pièces de la maison principale sont reliées entre elles par un grand couloir. Les deux premières pièces étaient réservées aux amis auxquels on offrait l’hospitalité.

Les bâtiments de cette ferme écomusée datent du 18ème et 19ème siècle. C’est ainsi que le monde qui était rural vivait. Il faut imaginer qu’en Islande, la création des villes est un phénomène extrêmement récent. A cette époque l’unité principale d’habitation sur l’île était la ferme un peu étoffée.

Donc il n’y avait pas uniquement que le fermier, la fermière et leurs enfants Il y avait aussi des aidants, du personnel, peut-être aussi des enfants adoptés.

Les gens y étaient divisés en classes sociales. Chacun avait droit à une certaine quantité de nourriture par jour. C’était calculé.

La vie était très rude et l’éducation des enfants également. Les fermiers attachaient les enfants pendant que les parents allaient travailler dehors. Les mœurs n’ont commencé  à s’adoucir que vers le milieu du 19ème siècle. Jusque là la ferme représentait une société très fermée et cruelle. Les condamnations pour vol étaient terribles et la délation fréquente.

Ce sont les parents qui assuraient l’éducation de leur enfants et leur apprenaient à lire, car l’alphabétisation des islandais étaient supérieure à la moyenne européenne.

Des diseurs d’aventures, d’histoires s’arrêtaient de ferme en ferme jusqu’à la fin du 19ème siècle. C’était un métier en soi.

La pièce du fond contient 11 lits ce qui logeait environ une vingtaine de personnes. Cette pièce servait à la fois de chambre, de pièce de travail et de salle à manger. Les gens faisaient tout sur leur lit. Les femmes filaient la laine de mouton entre leurs doigts et tricotaient près des fenêtres. Le rouet est arrivé plus tard.

Chacun avait sa propre planche de bois sur le bord du lit sur laquelle il inscrivait sa propre phrase bienveillante, symbole de protection de la vie privée (l’espace du lit !).

Ce n’était pas des lits longs, car les gens dormaient presque assis par superstition.

Pour s’éclairer, ils allumaient des lampes dont la mèche était faite avec la fleur duveteuse de la linaigrette, plante que l’on trouve un peu partout sur l’île.

Dans le Nord de l’Islande, jusqu’au début du 20ème siècle, il y a eu des périodes terribles de famine. Lors de la dérive des glaces, si la banquise entourait la côte, cela bouleversait complètement l’écologie.

Quand les gens voyaient arriver la glace dans les fjords, ils savaient que cela signifiait la détérioration du climat et du sol et donc pour eux la mort. Ce n’était pas un pays où l’on pouvait facilement bouger et s’implanter n’importe où en cas de danger.

Au 20ème siècle les fermes se sont équipées progressivement en électricité grâce à des turbines que chaque ferme installait pour utiliser l’eau des rivières.

Les dernières fermes avec le toit en gazon on été habitées jusque dans les années 60.

 

La cuisine était la seule pièce chauffée, le seul endroit où il y avait vraiment de la chaleur.

Pour se chauffer, les islandais utilisaient toutes sortes de matériaux : des algues, des carcasses d’oiseau  de petrelle fuma (oiseau de mer aux plumes graisseuses), de la tourbe, de la crotte de mouton séchée tout cela mélangé à de l’huile de morue. Vous pouvez imaginer l’odeur qui pouvait régner dans ces fermes. Les premiers voyageurs qui se sont rendus sur l’île insistent beaucoup dans leurs récits sur cette odeur !

Pour conserver les aliments on utilisait essentiellement le petit lait qui les acidifiait. C’est ainsi que l’on conservait la viande, le poisson, les abats…

Ils devaient laisser pourrir, faisander le poisson. Ca se mange encore le 23 décembre, la veille du réveillon de noël. C’est la tradition de manger de la raie faisandée. C’est selon le guide, épouvantable aujourd’hui avec sa forte odeur d’ammoniac !

Le sel a été importé plus tard au 19ème siècle.

Maintenant on célèbre encore la tradition vers mi-janvier, fête durant laquelle les islandais mangent des plats traditionnels, notamment viande et requin acides. C’est assez spécial nous confiera notre guide François ! Ca ouvre l’appétit n’est-ce pas ?

Ils fumaient également la viande dans la cuisine (des gigots d’agneau), pas le poisson (lui il était séché ou faisandé !).

Le blé devait être également importé. On ne mangeait pas souvent du pain. Dans certaines régions le son remplaçait un peu le blé.

Le Danemark a opposé un monopole du commerce à l’Islande pendant 2 siècles, au départ pour protéger l’Islande contre les mauvais vendeurs ; mais en fait c’est un système qui s’est révélé très néfaste pour l’Islande car les exportateurs en profitaient. Les Islandais étaient obligés d’acheter et de vendre aux danois.

La qualité des denrées, qui étaient amenées en Islande, s’empirait d’année en année, surtout le blé qui était justement un des aliments les plus détériorés. Les Islandais s’en plaignaient trop souvent.

Le Danemark a lâché un peu de leste à la fin du 18ème siècle à peu près à l’époque de l’éruption du volcan Laki qui a ravagé une partie de l’île. Avant cela, les Islandais faisaient du commerce avec différentes nations dont les anglais, les hollandais… 

En fait, les repas quotidiens étaient très souvent froids. Le SKYR (sorte de fromage blanc) restait la base de l’alimentation et il était mélangé avec toutes sortes de choses...ça pouvait être du poisson, du boudin...hum !!

Ceux qui n’aimaient pas le lait ou y étaient allergiques n’étaient pas bien nourris en Islande.

Il n’y avait pas de légumes hormis une plante « l’herbe des montagnes », très riche en sels minéraux, qui était leur salade et qui pousse à certains endroits dans l’île. Ca ne poussait pas partout et il fallait la stocker.

La pomme de terre est arrivée beaucoup plus tard après le 18ème siècle.

Il y a eu des épidémies terribles : la peste (ou parait-il un équivalent) qui a tué le 1/3 de la population, la variole au 18ème siècle, la tuberculose au 20ème siècle.




 

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