je ne peux inventer l'histoire, alors autant vous donner des informations fiables issues des archives municipales : vous trouverez d'autres informations plus détaillées sur ce site : www.dunkerque.fr. (cliquez sur ce lien... merci !)
"... La pêche à Islande se pratique dans des conditions climatiques extrêmes : les tempêtes sont fréquentes, et jusqu’au début du XXe siècle, le balisage est inexistant. Les bateaux ne disposent d’aucun moyen moderne de navigation. De fréquents accidents en découlent. Certaines années sont catastrophiques : 185 marins disparus en 1839 et 165 en 1888. Aussi, avant de partir pour six mois et, peut-être, ne jamais revenir, les pêcheurs font la fête. La “vischersbende” (bande des pêcheurs) du carnaval en transmet encore aujourd'hui le souvenir... Après la pêche au hareng, les Dunkerquois se lancent dans la grande pêche à la morue "à Islande". Partant pour six mois en mer, les marins laissaient leurs familles dans l’angoisse... Au milieu du XIXe siècle, cette activité prend un tel essor que les chantiers de construction navale, situés dans l’arrière-port, ont peine à fournir tous les bateaux commandés par les armateurs. L’apogée de la pêche à Islande se situe entre 1850 et 1870 : plus de cent navires s’en vont chaque année vers "l’Île de glace". L’équipage est composé de 14 à 18 hommes, selon la taille du navire.
Durant cette vingtaine d’années, environ 35 000 marins franchissent les jetées de Dunkerque. L’organisation à bord est immuable : le capitaine, titulaire au minimum d’un brevet de maître de pêche, est secondé par les "principaux de l’équipage" qui sont le second, un ou deux lieutenants, le saleur et le tonnelier. Viennent ensuite les matelots-pêcheurs, le novice et le mousse. Les capitaines sont choisis par les armateurs.
Il existe de véritables dynasties de capitaines, tels les Carru, Hars, Vanhille, Popieul, Evraert, Vanraet, Wallyn, Benard et Agneray. Les matelots ont au moins dix-sept ans, les novices quinze et les mousses une dizaine d’années.
À chaque campagne, ces hommes partent pour six mois d’une vie rude et dangereuse. Aussi tentent-ils de se regrouper par affinités familiales ou amicales. Lorsqu’une catastrophe survient, elle endeuille des villages entiers et décime certaines familles. Les tempêtes d’avril 1888 noient huit membres de la famille Marteel...."
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