un peu d histoire :
La Chapelle royale de Dreux est née de la volonté de la duchesse d’Orléans revenue d’un exil de 17 ans le 2 juillet 1814.
A la Révolution son mari était mort sur l’échafaud, ses enfants dispersés, (deux d’entre eux, Montpensier et Beaujolais, sont morts dans les geôles du fort Saint Jean à Marseille). Son premier souci est de donner aux défunts de sa famille une sépulture décente
Elle achète donc le terrain où se trouve la fosse commune où ont été jetés les restes de ses aïeux, afin d’y faire édifier une chapelle.
Mais le retour de l’Empereur et les Cent-Jours interrompent les travaux qui ne sont repris qu’en novembre 1815.
Elle choisit l’architecte parisien Claude-Philippe Cramail. qui se met en quête des matériaux pour la construction. Il trouve prés de Nogent-le-Roi une ancienne abbaye de bénédictins pour fournir les pierres.
Il trouve aussi un maître maçon intelligent et expérimenté en la personne de Louis-Entrope Lamésange, qui accepte de diriger les travaux.
Les quatre années suivantes sont employées à creuser le grand caveau et à monter les murs de l’édifice. Il est rapidement constaté que le coût de la construction s’avère beaucoup plus onéreux que prévu.
Le 28 mai 1818, l’un des caveaux accueille le premier cercueil, celui de la petite princesse Françoise, Mademoiselle de Montpensier décédée à l’âge de deux ans. Inhumation bientôt suivie par celle de Jean-Marie Rouzet, ami dévoué de la duchesse d’Orléans pendant les jours sombres de la Révolution et de la prison. Il a été anobli par le Roi d’Espagne qui l’a fait comte de Folmon.
La Duchesse s’éteint le 23 juin 1821. Après des funérailles grandioses, son cercueil est descendu dans le caveau central
Dès lors, c’est le duc d’Orléans, le futur Louis-Philippe Ier qui se fait un devoir de terminer les travaux de la chapelle.
L’année 1822 est marquée par l’inhumation au mois de janvier, de la duchesse de Bourbon-Condé, Louise-Marie-Thérèse Bathilde d’Orléans.
Le 27 juin 1822, c’est la bénédiction solennelle de la chapelle enfin achevée
Après les 3 glorieuses, Louis-Philippe est proclamé Roi des Français. Il trouve la chapelle de Dreux trop petite, et décide alors de l’agrandir, mais en conservant l’essentiel de la construction. Trois années seront encore nécessaires pour l’accomplissement définitif des travaux.
Il manque encore à la chapelle son plus bel ornement : ses vitraux. C’est chose faite grâce à la Manufacture de Sèvres.