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Crèches et écoles vertes : comment ça marche ?

 24/01/2012




De plus en plus de crèches et écoles affichent un label « écolo ». Construction du bâtiment, choix des matériaux, alimentation, tri des déchets, compostage : les enfants sont impliqués dès le plus jeune âge dans l'écologie.


 


Nos enfants nous montreront l’exemple. Depuis quelques années, fleurissent en France les crèches et les écoles « vertes ». Ces établissements font un choix qui s’inscrit dans le développement durable et nos enfants s’habituent ainsi dès le plus jeune âge à des gestes citoyens écologiques, au respect de l’environnement, à l’alimentation responsable.

Les initiatives sont souvent privées, menées par des associations ou des groupes de parents, comme pour les réseaux de crèches 123 Soleil et Babilou, mais de plus en plus de municipalités prennent le chemin de l’écologie. C’est le cas, par exemple, de la crèche Hérold à Paris, première crèche développement durable certifiée par le label HQE (Haute Qualité Environnementale) qui répond à une charte de 14 critères écologiques. Ou encore le lycée Kyoto à Poitiers, qui fonctionne à 100% à énergies propres. Mais en quoi exactement ces établissements sont-ils verts ?

Tout d’abord, dans la construction: on prête une attention particulière à l’isolation du bâtiment, pour éviter la dispersion de chaleur et donc d’énergie. Ces bâtiments s’inscrivent dans la bioclimatique. Dans les crèches 123 Soleil : «nous cherchons à tirer le meilleur parti de l’énergie solaire avec des grandes baies vitrées exposées au sud » explique Claire Dhaussi, responsable de la communication. Ainsi les pièces de vie sont au sud, et les dortoirs au nord.

Le lycée Kyoto à Poitiers, qui fonctionne entièrement sans énergies fossiles, est couvert de panneaux photovoltaïques sur une surface de 16 500 m², qui le rendent presque complètement autonome en termes de chauffage et éclairage. À l’intérieur de ces bâtiments, on utilise de préférence le bois, pour ses propriétés non polluantes et renouvelables. Chez 123 Soleil, les sols sont en linoleum, qui ne contient pas de formaldéhyde. Ce critère répond à une étude sur la qualité de l’air, démarrée en 2009 par l’Association Santé Environnement France (ASEF), qui avait révélé une présence assez préoccupante dans l’air des crèches des trois éléments nocifs : le benzène, le formaldéhyde et les phtalates. Enfin, les peintures ne contiennent pas de solvants et sont éco labélisées. Pour leurs dessins les enfants de la crèche Hérold fabriquent eux-mêmes leurs peintures végétales à partir des fruits et légumes.

Les gestes du quotidien

Une fois le bâtiment normalisé,  la vie quotidienne s’organise avec des gestes écologiques à adopter. À commencer par le choix des produits d’entretien : « Nous utilisons des produits de nettoyage écologiques, comme le vinaigre blanc» explique Nathalie Ayez, la directrice de la crèche de Marquette-les-Lille. Elle admet néanmoins devoir utiliser encore des produits classiques, car plus efficaces pour désinfecter. Autrement, la savon noir est un très bon nettoyant pour les sols ainsi que pour les lessives.

Les objets destinés aux enfants sont aussi bien choisis, quand cela est possible : des jouets de préférence en bois, vissés et non pas collés, des bavoirs en coton biologique, ou encore, des biberons rigoureusement sans bisphénol A. À la crèche municipale de Honfleur, les couches sont lavables, tandis que la crèche Hérold consomme des couches biodégradables.

L’alimentation est biologique. Le réseau 123 Soleil, par exemple, fait appel à Croque la Vie, un distributeur de produits 100% bio. Cela permet de ne cuisiner que des produits garantis de saison. « Ce n’est pas facile, car les enfants découvrent des aliments qu’ils n’ont pas forcement l’habitude de manger comme certains légumes de saison. Sans leur imposer, on leur apprend au moins à  gouter » raconte Nathalie Ayez. Mais elle avoue que ce n’est pas toujours possible de faire du 100% bio : par exemple, pour avoir de la viande rouge biologique, il faudrait acheter de grosses quantités, et avec de petits enfants ce n’est pas possible.
 
L’écologie fait partie également du quotidien des enfants et de leur éducation. Et cela passe par la pédagogie : « Nous organisons une sortie par semaine dans un des jardins bio de la Mairie » explique Pauline Bihel directrice de la crèche municipale d’Honfleur « Les petits peuvent ainsi cueillir directement les légumes qu’ils mangeront. Ils adorent ! ».

La crèche Hérold dans le 19e arrondissement de Paris multiplie les initiatives dans ce sens : « Nous avons un atelier de compostage, pour recueillir les épluchures ou les feuilles mortes du jardin et les mettre dans de grands bacs, ensuite nous utilisons le compost durant l’atelier de jardinage » raconte Hervé Bessonnier, directeur de la crèche, « et en 2012 nous allons mettre en place un jardin intergénérationnel avec la maison de retraite mitoyenne à la crèche ». Jeux didactiques autour des animaux, de la préservation de la nature ou encore tri des déchets et création de potagers : c’est aussi de cette façon que se forment les consciences écologiques des futurs adultes responsables.

Qui dit bio dit plus cher ?

Pas forcément. Tout d’abord, les prix d’inscription suivent le barème des crèches normales. Ces établissements reçoivent les financements de la CAF et dépendent du budget de la Mairie. Mais le choix écologique peut aussi se révéler utile : «L’utilisation de certains produits comme par exemple les couches lavables ou le savon noir nous permet de faire des économies ! » explique Pauline Bihel, directrice de la crèche municipale de Honfleur. Au lycée Kyoto de Poitiers « la consommation est de 5 kWh/m3/an, soit 12 fois moins de chauffage et 32 fois moins d'électricité qu'un lycée conforme aux normes thermiques de 2004 » cite le site du lycée. Consommer vert c’est aussi consommer mieux.

Des crèches labélisées Ecolo

Si de plus en plus d’établissements jouent donc la carte de l’écologie, c’est aussi grâce à des initiatives associatives, comme celles de Atelier Méditerranéen Environnement, créée à Marseille en 2006. Cette association offre aux lieux de la petite et moyenne enfance un service d’audits de leur impact environnemental, suivis d’un accompagnement au changement, qui passe par des ateliers, ou de vraies formations. L’objectif est celui d’obtenir le label Ecolo crèche®. Pour le moment, 39 crèches dans toute la France ont obtenu le label, mais très nombreux sont les chantiers en cours.

Parfois, ces changements sont tout simplement le fruit de l’effort personnel de l’équipe professionnelle : « Nous comptons sur le bon sens et la conscience de nos salariés» explique Claire Dhaussi, du réseau 123 Soleil, « à chaque nouvelle crèche qu’on crée, on s’améliore ! ».

Source:  Bio à la Une
Article de: Federica Quaglia




 

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