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le mont saint-Eloi

 16/06/2011
 

Dans les petits secrets du grand sauvetage des tours de Mont-Saint-Éloi

mercredi 15.06.2011, 05:03 - La Voix du Nord

 Les blocs de remplacement sont taillés près de Saint-Omer, et peuvent peser jusqu'à cent kilos. Les blocs de remplacement sont taillés près de Saint-Omer, et peuvent peser jusqu'à cent kilos.

|  ON EN PARLE |

Depuis le début de l'année, les tours en ruines de l'ex-abbaye de Mont-Saint-Éloi ont quasiment disparu sous un immense échafaudage. Presque à l'abri des regards se joue la préservation de ce monument : remplacement de pierres, consolidation... Le chantier le plus haut perché de l'Arrageois est aussi l'un des plus ambitieux. PAR BENOÎT FAUCONNIER

 

arras@lavoixdunord.fr PHOTO PASCAL BONNIERE

Ouf. Le conseil général n'a pas eu à faire face à l'hostilité des riverains. Pensez donc : presque deux ans de chantier, ça peut perturber les petites habitudes. Mais non. Les pigeons et autres volatiles qui se sont approprié creux et recoins des tours de Mont-Saint-Éloi n'ont pas moufté. Ces bêtes à plumes continuent de virevolter et de nidifier tranquillement, là-haut, entre pierres brinquebalantes et touffes d'herbe insolites.

Depuis fin 2010, bêtes ailées et ouvriers zélés cohabitent, sur l'un des chantiers les plus atypiques de l'Arrageois. Préserver des ruines peut paraître paradoxal. Pas pour le conseil général, propriétaire depuis 2008 de ce qui fût une abbaye opulente, en partie démolie à la Révolution, et quasiment mise à terre par des bombardements en 1915. Restent les deux tours considérablement fragilisées, mais marquant toujours le paysage, du haut de la colline. « C'était devenu un peu dangereux de se balader autour, reconnaît François Woll, chef de projet du chantier de préservation des tours, au conseil général. À certains endroits, on est même surpris que ça tienne encore debout. » Logique : certaines parties de l'édifice ayant disparu sous les bombes, la tenue de la structure ne pouvait qu'être amoindrie. Et près de cent ans ont passé. « Il n'y a eu aucune protection. La pluie et le gel ont fait éclater les pierres, les joints. La végétation a dégradé les parements », décrit M. Woll.

« Il ne s'agit pas de reconstruire, précise l'ingénieur. Mais maintenir en l'état ce qui existe.

 » Le chantier entrepris n'a rien de commun avec des réparations ponctuelles. Il s'agit cette fois-ci d'une reprise de structure. « On va protéger les parties exposées. Il y aura une couverture en plomb sur les sommets. Un paratonnerre sera posé. » La voûte centrale sera consolidée avec du béton discret, promet François Woll. « Tout ce qui est horizontal est en mauvais état », estime-t-il. Certaines fissures ont déjà été réparées, par « brochage » : une pièce métallique ou de carbone est enfoncée dans les pierres, et rapproche les éléments tentés de se faire la malle. « On vient resceller vers la partie stable », corrige François Woll.

En ce moment, à une quarantaine de mètres du sol (les tours culminent à cinquante mètres), trois personnes remplacent une à une les pierres calcaires les plus fragiles. Un plan extrêmement détaillé répertorie chaque pierre, numérotée, à changer. C'est le point final d'une étude en partie réalisée grâce à... un voyage en ballon dirigeable, autour du monument, pour cibler les pièces les plus fragiles. Une étude encore affinée depuis la pose de l'échafaudage, qui a permis de « mettre le nez » sur chaque pierre. Et de corriger la quantité de pièces à remplacer. « En parement, on compte environ une pierre sur trois à remplacer », signale François Woll.

Les éléments neufs sont de la pierre de Migné (Vienne). Des blocs taillés à bonne forme, à bonne dimension, chez Chevalier Nord, à Saint-Martin-au-Laërt, et livrés à Mont-Saint-Éloi. Aux poseurs de la société de faire le reste. « Vous pouvez marcher sur la corniche, c'est moi qui l'ai faite ! » lance un homme de l'art, rassurant, qui progresse, avec ses deux collègues, de haut en bas. D'abord sur la tour Nord. « C'est un travail à faire ponctuellement, de façon très fine », observe François Woll.

Pour atténuer les différences de couleur, l'édifice devrait être « patiné ». Certaines pierres façonnées devraient être reprises par un sculpteur.

C'est plus près du sol, finalement, que le travail sera le moins visible. Logique, là aussi : « la partie basse est en grès, plus solide, et moins exposée, donc moins endommagée. » Une partie qui intéresse moins les pigeons que les visiteurs. Les uns et les autres devraient retrouver toute liberté de mouvement, autour du
du monument consolidé fin 2012




 

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