Boulanger à Quesnoy-le-Montant
Son gâteau battu, spécialité transmise par son grand-père est réputé dans tout le département. A tel point qu’il va ouvrir une quatrième boulangerie à Saint-Valery-sur-Somme en Baie de Somme. • Souvenir gourmand d’enfant : La charlotte au chocolat. Quand j’avais entre 5 et 12 ans, j’allais voir ma grand-mère qui habitait dans le village et en préparait de très bonnes. Elle faisait fondre devant moi des tablettes de chocolat. Je n’ai jamais réussi à refaire sa recette un peu spéciale. • Déclic pour la vocation : C’est un métier de famille, depuis l’arrière grand-père paternel, en passant par mon père, mon oncle, un neveu et mon fils qui va continuer. D’ailleurs, je suis né dans la boulangerie, dans la chambre où je dors aujourd’hui. La recette du gâteau battu a été mise au point par mon grand-père. Nous l’avons mécanisée. • Qualités d’un bon boulanger : Etre amoureux de la pâte, cette base de farine que l’on va transformer, surveiller étape par étape, pour bâtir un pain. Etre courageux, savoir se lever à minuit.Travailler quand les autres font la fête. La pire journée de l’année, c’est Noël. Quand j’étais petit, on faisait la fête le lendemain. Je ne sais pas ce qu’est un réveillon, jem’endors après l’apéro. Meilleur chef : Poilâne. J’ai tous ses livres. D’apprenti boulanger, il est devenu celui que l’on connaît. J’aime sa façon de travailler à l’ancienne, le vrai pain. La baguette blanche nous a cassé un peu la profession. Aujourd’hui, elle est davantage demandée à la campagne qu’en ville. • Ustensile préféré : Le four à bois pour cuire le pain. J’aime sa chaleur qui change selon l’endroit où il est placé. Avec lui, le travail varie : il faut regarder, toucher. Un vrai plaisir. • Produit et plat préférés : J’adore toutes les viandes rouges. Je les aime au jus, grillées. Et j’aime les fromages de montagne, comme le comté à manger nature, ou cuisinés comme le filet mignon au reblochon. • Meilleur moment professionnel : Il y en a eu plusieurs. Le jour où mon fils à 12-13 ans s’est mis à faire une tournée de battu avec moi. Cela m’a fait chaud au coeur. Je suis parti en vacances une semaine, il a pris le relais. J’ai commencé au même âge, Quand je rentrais de l’école, j’allais directement au fournil. Je n’aimais pas trop les études, mais j’ai suivi les cours de l’école de boulangerie des grands moulins de Paris Le gâteau battu : Francis Fréville a transmis à son fils les secrets de cette spécialité très appréciée lors des fêtes de village, des mariages et des communions. La confrérie du gâteau battu à Abbeville a déjà récompensé son savoir-faire.
Voir
le commentaire
|
Ajouter un commentaire
|