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La Vallée des Saints

 03/08/2016


Au cœur de la Bretagne, des dizaines de statues représentant les saints bretons ont élu domicile sur une colline d'où ils semblent contempler la région. Chaque année, de nouveaux géants sont taillés dans le granit et rendent le paysage toujours plus fantastique.
Près de Carhaix et de son incontournable festival des Vieilles Charrues, un autre projet démesuré s'installe peu à peu : la Vallée des Saints. Il y a 1 500 ans, des moines et prêtres venus de Grande-Bretagne accostèrent sur les côtes bretonnes. Certains, tels que Malo ou Brieuc, ont marqué le territoire. Dans le village de Carnoët, des sculpteurs réalisent des statues en granit de 4 mètres de haut de ces saints et les placent sur une motte féodale d'où la vue s'étend jusqu'aux Monts d'Arrée. Chacune a un style bien particulier : l'une ressemble au Petit Prince, une autre à un Indien d'Amérique du Nord. En 2015, le site en comptait déjà une cinquantaine. Des visites guidées sont organisées l’été. De mai à septembre, vous pourrez également observer les sculpteurs travailler.  








En contrebas de ces statues nous avons découvert la Chapelle St Gildas.

Petit édifice en croix latine qui se compose d'une nef flanquée au nord d'un bas-côté, d'un transept et d'une abside polygonale. Sur le pignon de la façade occidentale s'élève un petit clocher ajouré, à flèche de pierre qui semble appartenir au 17e siècle. Les grandes fenêtres de la nef et de l'abside sont surmontées de pignons, avec rampants décorées de crochets et de gargouilles. Flèche reconstruite en 1757. 

A l'intérieur, la voûte est formée par une charpente lambrissée. Une clôture en bois peint et sculpté date du 16e siècle. Sur chacun des panneaux sont représentés les apôtres et deux scènes de la vie du Christ. L'entrée qui sépare la nef du transept porte en son milieu le Christ en croix entouré de sa mère et de Saint-Jean. 
Cette chapelle pourrait avoir été une fondation seigneuriale remontant aux premières années du 16e siècle. Sa proximité avec la forteresse de Tossen-Saint-Gweltas laisse penser que ce pouvait être la chapelle privée de ce château. Cet édifice paraît avoir été totalement achevé en une seule campagne se situant autour de 1500.

Le chevet à noues multiples et le clocher-mur à contreforts l'apparentent aux autres églises du Trégor réalisées par cet atelier de Morlaix. Au chevet figure une galerie de personnages grotesques : une femme mongolienne, à la mâchoire proéminente, allaite un enfant rachitique tout en tenant par la queue un chien qui, tête en bas, tente de la mordre. La plupart des œuvres d'art de la chapelle ont été volées au cours des années 1960, à l'exception d'un ange gravé sur une poutre, vêtu du pantalon traditionnel breton. Une cage de bois dans la nef servait à recueillir les offrandes au recteur, le jour du pardon. Le sarcophage de ce dernier, où des reliques de saint Gildas auraient été déposées, est également conservé.







 

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