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Le village Certi'Ferme

Une histoire d'éleveurs et de saveurs

 Le dossier du mois


Les vitamines


Ce dossier va vous permettre de mieux différencier les vitamines entre elles. En effet, pour chacune, nous aborderons son historique, nous citerons les sources d'aliments dans lesquels vous pourrez les trouver, ses fonctions, l'incidence d'une carence ou d'un surdosage et enfin, nous verrons quels apports quotidiens sont conseillés en fonction de l'âge.

  Définitions et catégories de vitamines

 
Les vitamines sont des substances organiques, sans valeur énergétique propre, qui sont nécessaires à l’organisme et que l’homme ne peut synthétiser en quantité suffisante. Elles doivent donc être fournies par l’alimentation. Les vitamines constituent un groupe de molécules très hétérogène. Ce sont des substances de faible poids moléculaire.

Les vitamines sont classiquement divisées en deux groupes en fonction de leur solubilité dans les solvants organiques et les graisses (vitamines liposolubles) ou dans l’eau (vitamines hydrosolubles).

Vitamines liposolubles : A, D, E, K
Vitamines hydrosolubles : B1, B2, PP, B5, B6, B8, B9, B12, C


  La vitamine A

 

Historique


Dans la seconde moitié du XIXe siècle, apparaît la notion que certaines affections ophtamologiques surviennent essentiellement chez des populations ou des individus malnutris, et peuvent donc être en rapport avec une insuffisance quantitative ou qualitative de la ration alimentaire.

C’est en 1909 que F.G. Hopkins et W. Stepp s’aperçoivent que certaines substances liposolubles, présentes dans l’alimentation, sont indispensables à la croissance des rats et des souris.

En 1984, A.Sommer met en évidence que la carence en vitamine A est une cause importante de mortalité infantile dans de nombreux pays en voie de développement.

La carence en vitamine A, chez l’enfant, reste toujours la première cause de cécité dans le monde.

Sources d'apport


La vitamine A se trouve dans les produits d’origine animale. Les principales sources sont les produits laitiers, les œufs, le foie et les végétaux colorés.


En µg pour 100 d’aliments

Fonctions

  • La vision: la vitamine A participe au mécanisme de la vision en intervenant dans la fabrication d’un pigment (le pourpre rétinien) sensible à la lumière et qui est à l’origine de la transmission, au cerveau, de l’image vue. Ce pigment se reconstitue à l’obscurité et nécessite pour ceci la présence de la vitamine A,
  • La croissance: la vitamine A joue un rôle fondamental dans le déroulement normal de la croissance et du développement.
  • Le maintien en bon état de la peau et des muqueuses.
  • La détoxification: la vitamine A aide à se défendre contre certains composés toxiques.

    Carence


    L'un des premiers symptômes de carence en vitamine A est la diminution de la vision dans la pénombre.
    Une carence sévère entraîne une cécité partielle ou totale.

    Surdosage


    La vitamine A est toxique lorsqu'elle est administrée forte dose car les excès s’accumulent dans le foie et dans les graisses corporelles. Cette toxicité est fonction de la durée d'administration et de la dose absorbée par kilo de poids.

    Quelques cas de malformations fœtales ont été décrits à la suite d'administration de vitamine à très fortes doses en début de grossesse. Bien que le lien de causalité n'ait pas été démontré, la prudence s'impose.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 19
    ans
    masc.
    13 à 19
    ans
    fem.
    homme femme femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    A                      
    (UI) 1330 1330 2000 2670 3330 2670 3330 2670 3330 4330 2670
    (ER, µg) 400 400 600 800 1000 800 1000 800 1000 1300 800


      La vitamine B1 ou Thiamine

     

    Historique


    La maladie dite "béribéri" (oedèmes, troubles cardiaques et nerveux) est connue en Chine vers 2600 avant J.C., mais ce n'est qu'en 1885, grâce à la perspicacité de l'amiral japonais K. Takaki, qu'on rattache à une cause nutritionnelle un syndrome polynévritique qu'on observe chez les mangeurs de riz.

    En 1890, C. Eijkmann réussit à reproduire expérimentalement une polynévrite aviaire, proche du béribéri, et à faire disparaître cette maladie en faisant absorber aux animaux une substance hydrosoluble présente dans la cuticule du riz.

    En 1910, C. Funk isole de la cuticule du riz une substance cristalline hydrosoluble qui a la propriété de prévenir et de guérir rapidement le béribéri expérimental. Il donne à cette substance le nom de vitamine (vitale-amine). "Vitamine" est le nom qui sera donné ultérieurement à l'ensemble des substances nutritives indispensables dont l'organisme ne peut faire la synthèse et qu'il doit donc recevoir dans l'alimentation.

    Sources d'apport


    La vitamine B1 est présente dans presque tous les tissus animaux et végétaux mais en très faible quantité.
    C'est donc la totalité des aliments consommés qui permet de couvrir les besoins de l'organisme.


    En mg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B1 est essentielle au métabolisme des sucres (glucides), principale source d'énergie pour les cellules nerveuses.
    Elle est indispensable au bon fonctionnement des systèmes nerveux et musculaire.

    Carence


    Dans nos pays industrialisés, la cause principale de carence est l'alcool. La maladie qu'elle entraîne est appelée encéphalopathie de Gayet-Wernicke. Elle se traduit par une atteinte neurologique et des troubles de la mémoire.

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose B1, les excès sont éliminés essentiellement dans les urines.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    homme femme femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B1                            
    (mg) 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.3 1.1 1.3 1.1 1.3 1.1 1.8 1.8 1.2


      La vitamine B2 ou Riboflavine

     

    Historique


    La vitamine B2 était confondue primitivement avec les autres vitamines du groupe B. Elle en fut progressivement séparée grâce à de nombreux travaux entrepris dans le domaine de l'expérimentation animale.
    Dès 1920, A.D. Emmet constate qu'après destruction du facteur antinévritique (vitamine B1) par la chaleur, il persiste dans les extraits de levure un facteur de croissance, thermostable, dont on montre un peu plus tard l'identité avec un pigment jaune isolé du lait par A.W. Blyth dès 1879.

    Entre 1933 et 1935, plusieurs chercheurs réussissent à isoler ce facteur de croissance et la synthèse de la riboflavine est réalisée séparément en 1937 dans les laboratoires de R. Kuhn et de P. Karrer.

    Sources d'apport


    La vitamine B2 est très répandue dans la nature mais la principale source est représentée par les produits laitiers (lait, yaourts, fromages).


    En mg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B2 intervient dans de nombreuses réactions métaboliques des glucides, des lipides et des protides ainsi que dans la production d'énergie.

    Carence


    Les symptômes spécifiques d'une carence en vitamine B2 sont rares. La déficience est en général associée à d'autres vitamines du groupe B. Elle se manifeste par des signes cutanés ou muqueux et par un retard de croissance chez l'enfant.

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose B2, les excès sont éliminés essentiellement dans les urines.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    homme femme femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B2                            
    (mg) 0.4 0.8 1 1.3 1.3 1.6 1.4 1.6 1.5 1.6 1.5 1.6 1.8 1.6


      La vitamine B5 ou Acide pantothénique

     

    Historique


    En 1931, A.T. Ringrose décrit chez le poulet soumis à un régime carencé en complexe B, une maladie caractérisée par des lésions cutanées à laquelle on donne le nom de pellagre du poulet. Quelques années plus tard, on s'aperçoit que la vitamine PP qui vient d'être identifiée et isolée est sans effet sur cette dermatite.
    En 1939, la preuve est faite que la substance vitaminique dont l'absence est responsable de cette maladie pellagroïde du poulet est l'acide pantothénique, un facteur de croissance des levures dont R.J. Williams avait reconnu l'existence dès 1933.
    L'acide pantothénique est ensuite isolé du foie avant que sa structure ne soit déterminée et sa synthèse réalisée en 1940.
    En 1947, F.A. Lipmann et ses collaborateurs identifient l'acide pantothénique comme l'un des composants du coenzime qu'ils avaient découvert dans le foie deux ans auparavant. La structure complète du coenzyme A sera élucidée par la suite.

    Sources d'apport


    La vitamine B5 se trouve dans la plupart des aliments d'origine animale ou végétale. Dans l'alimentation occidentale, les principales sources proviennent des viandes, des poissons et des œufs.


    En mg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B5 est indispensable pour la préservation et la réparation des cellules et des tissus en particulier au niveau des muqueuses, de la peau et des cheveux.
    La vitamine B5 est souvent introduite sous forme de panthénol ou provitamine B5 dans les produits de soin. Le panthénol aide la peau à conserver son hydratation et sa souplesse.
    Dans les produits capillaires, la vitamine B5 protège les cheveux contre les agressions chimiques et mécaniques («brushing», permanente).

    Carence


    La vitamine B5 étant largement présente dans les aliments, on admet que la carence d'origine alimentaire est très rare.

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose B5, les excès sont éliminés essentiellement dans les urines.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    homme femme femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B5                            
    (mg) 2 2.5 3 3.5 4 4.5 4.5 5 5 5 5 5 7 5


      La vitamine B6 ou Pyridoxine

     

    Historique


    La carence en pyridoxine ou vitamine B6 ne provoque chez l'homme aucun syndrome spécifique, c'est pourquoi l'existence de cette vitamine n'a été décelée que tardivement, en 1935.
    A cette date, P. Gyögyi démontre l'existence, dans un extrait de levure, d'un facteur permettant de guérir une dermatite pellagroïde du rat recevant une ration carencée en complexe B mais complétée en thiamine et riboflavine, 2 vitamines précédemment identifiées. Il propose de donner à cette substance le nom de vitamine B6.
    Plusieurs équipes de chercheurs parviennent ensuite à isoler la pyridoxine à l'état cristallisé, en 1938, et à en faire la synthèse l'année suivante. Le terme vitamine B6 regroupe en fait plusieurs substances voisines. C'est ainsi que l'activité vitaminique du pyridoxal et de la pyridoxamine sont mises en évidence, en 1945, par E.E. Snell.

    Sources d'apport


    La vitamine B6 est présente dans de nombreux aliments. Dans l'alimentation habituelle, les sources les plus importantes sont les viandes, les poissons et le foie.


    En mg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B6 est essentielle au métabolisme des acides aminés et des protéines. Elle intervient dans de très nombreuses réactions biochimiques (plus de 60) de l'organisme. Elle participe à la formation de l'hémoglobine (pigment des globules rouges).

    Carence


    Il est rare que des apports alimentaires insuffisants en vitamine B6 provoquent des symptômes de carence bien définis mais il existe de multiples causes de déficience. Celle-ci provoque des troubles non spécifiques: fatigue, troubles nerveux ...

    Surdosage


    Des neuropathies périphériques ont été observées lors de traitements à fortes doses (>500mg/j) pendant plusieurs mois. Celles-ci régressent après l'arrêt du traitement.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    homme femme femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B6                            
    (mg) 0.3 0.6 0.8 1 1.3 1.6 1.5 1.8 1.5 1.8 1.5 2 2 2.2


      La vitamine B8 ou Biotine

     

    Historique


    La découverte de la biotine est la conséquence de 2 séries de recherches ayant évolué en parallèle.En 1916, W.G. Bateman constate la toxicité d'un régime alimentaire expérimental contenant une forte proportion de blanc d'œuf cru.
    Cette observation est confirmée en 1927 par une étude montrant l'évolution d'un syndrome spécifique chez des rats qui consomment du blanc d'œuf comme seule source de protéines. Ce syndrome est prévenu par la simple cuisson du blanc d'œuf ou par l'adjonction au régime de foie ou d'autres aliments. On appelle facteur de protection X la substance extraite du foie qui guérit cette maladie.
    PEn 1931, P. Györgyi émet l'hypothèse qu'il s'agit d'une carence vitaminique. Il donne à ce facteur inconnu le nom de vitamine H, du nom allemand Haut signifiant peau. A la même époque, une autre série de travaux met en évidence l'existence de différents facteurs de croissance des levures, appelés selon les auteurs, bios II b, coenzyme R ou biotine. Cette dernière est isolée du jaune d'œuf sous forme cristallisée en 1931. Il sera démontré que le facteur bios II b, le facteur X, le coenzyme R, la biotine et la vitamine H ne constituent qu'une seule et même substance dont la synthèse est réalisée par V. du Vigneaud en 1942.
    On s'aperçoit d'autre part, en 1940, que la maladie du blanc d'œuf n'est pas véritablement une maladie par carence. Elle est due à la présence dans le blanc d'œuf d'une proteïne, l'avidine, détruite par la chaleur, qui forme avec la biotine un complexe qui inhibe les réactions enzymatiques auxquelles participe normalement cette vitamine.

    Sources d'apport


    La vitamine B8 se trouve à l'état de trace dans la plupart des tissus animaux et végétaux. Les aliments les plus riches sont le foie, les rognons et le jaune d'œuf.


    En µg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B8 est indispensable à une croissance normale et au bon fonctionnement de l'organisme. Elle joue un rôle clé dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. La vitamine B8 réduit l'excrétion de sébum (produit de sécrétion gras élaboré par certaines glandes et dont l'un des rôles est la protection de la peau) qui est la principale cause de la chute des cheveux.

    Carence


    Chez l'homme, la déficience en biotine est extrêmement rare. Les carences graves et prolongées provoquent notamment une chute des cheveux.

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose B8, les excès sont éliminés essentiellement dans les urines.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    Homme Femme Femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B8                            
    (µg) 6 12 20 25 35 45 45 50 50 50 50 50 55 60


      La vitamine B9 ou Acide folique

     

    Historique


    Entre 1935 et 1939, divers auteurs mettent en évidence dans le foie et les levures, l'existence de substances qu'ils désignent sous des appellations différentes: vitamine M, facteur éluat, vitamine Bc. Ils constatent que leur absence provoque une anémie chez le singe rhésus, une anémie macrocytaire chez le rat et un arrêt de la croissance de Lactobacillus casei et de Streptococcus lactis.

    Un peu plus tard, on s'aperçoit qu'il s'agit non d'une substance unique mais de composés chimiquement et biologiquement trés voisins dont le substrat est dénommé acide folique parce qu'il abonde dans les feuilles de certains végétaux. Ces composés sont appelés folates ou vitamines B9. La détermination de la structure de l'acide folique et sa synthèse sont réalisées en 1945. La même année, T. Spies démontre que l'acide folique est capable de guérir l'anémie mégaloblastique de la grossesse.

    En 1976, on met en évidence, dans les régions défavorisées de Grande-Bretagne, que les femmes ayant donné naissance à des enfants porteurs de malformation du tube neural avaient des taux sanguins de folates particulièrement bas en début de grossesse.

    Sources d'apport


    La vitamine B9 se trouve principalement dans les légumes à feuilles (d'où son nom : folium en latin signifie feuille). Les épinards, le cresson et la mâche en sont particulièrement riches. On en trouve aussi dans le foie, les autres légumes et les céréales.


    En µg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B9 est indispensable à la croissance et au bon fonctionnement du système nerveux et de la moelle osseuse. Elle participe à la formation des globules rouges.

    Carence


    Les carences en vitamine B9 sont liées à la sous- alimentation. Les carences graves entraînent une anémie particulière qui peut être mortelle si elle n'est pas traitée. La carence en vitamine B9 chez la femme enceinte peut être responsable d'une malformation du tube neural de l'embryon appelée spina bifida. La carence est également fréquente chez les personnes âgées chez qui elle est responsable d'anémie, de troubles de la mémoire et du comportement.

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose B9, les excès sont éliminés essentiellement dans les selles.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    Homme Femme Femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B9                            
    (µg) 70 100 150 200 250 300 300 330 300 330 300 400 400 330
    400


      La vitamine B12

     

    Historique


    L'histoire de la vitamine B12 commence dès 1925. Cette année-là, G.H. Whipple met en évidence expérimentalement l'action antianémique du foie de veau, un an plus tard G.R. Minot et W.P. Murphy établissent que cette thérapeutique est capable d'interrompre l'évolution progressive de l'anémie pernicieuse de Biermer.
    En 1928-29, les travaux de W.B. Castle donnent une nouvelle orientation aux recherches en formulant l'hypothèse que la substance antipernicieuse est composée d'un facteur extrinsèque fourni dans l'alimentation, notamment le foie, et d'un facteur intrinsèque présent dans la muqueuse gastrique.
    On réussit en 1955 à établir la structure chimique de la cyanocobalamine qui a été isolée du foie. Il apparaît au cours des années suivantes que plusieurs facteurs légèrement différents, ayant tous une activité vitaminique B12, possèdent en commun le noyau cobalamine que l'on considère alors comme probablement le véritable principe actif.
    C'est en 1973 que la synthèse chimique de la cyanocobalamine est réalisée par R.B. Woodward et ses collaborateurs.

    Sources d'apport


    La vitamine B12 se trouve exclusivement dans les produits animaux. Les végétaux n'en contiennent pas. Le foie est particulièrement riche en vitamine B12.


    En µg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine B12 est nécessaire à la formation des globules rouges, des cellules de la gaine des nerfs et de diverses protéines. Elle participe également au métabolisme des glucides et des lipides. Elle est essentielle à la croissance.

    Carence


    Les carences en vitamine B12 entraîne une anémie particulière ainsi qu'une atteinte neurologique à évolution lente et progressive.
    Une supplémentation systématique en vitamine B12 est indispensable chez les végétariens stricts

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose B12, les excès sont éliminés essentiellement dans les selles.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    Homme Femme Femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    B12                            
    (µg) 0.5 0.8 1.1 1.4 1.9 2.3 2.3 2.3 2.4 2.4 2.4 2.6 2.8 3


      La vitamine C ou Acide ascorbique

     

    Historique


    Le scorbut est l'une des maladies les plus anciennement connues. On trouve des traces de son existence dans l'Ancien Testament et dans les écrits de Pline l'Ancien. Pendant des siècles, le scorbut sera la principale cause de mortalité parmi les équipages des navires au long cours.
    En 1593, l'équipage d'un navire anglais en route vers les Indes échappe à la maladie parce que le capitaine fait boire chaque jour quelques gouttes de jus de citron à ses matelots. Cette pratique est institutionnalisée dans la marine anglaise après le remarquable "traité sur le scorbut" écrit en 1753 par J. Lind, médecin de la Marine Britannique.
    En 1907, on réussit à provoquer un scorbut expérimental chez des cobayes qui reçoivent un régime carencé en légumes frais.
    En 1928, A. Szent-Györgyi isole, au cours de ses études sur l'oxydation cellulaire, un produit, l'acide hexuronique, qui quatre ans plus tard, se révèle identique à la vitamine C obtenue à partir du jus de citron par C. King.
    La structure précise de la vitamine est établie en 1932 par N. Haworth qui, avec A. Szent-Györgyi, propose de lui donner le nom d'acide ascorbique. La synthèse fut réalisée par T. Reichstein et son équipe quelques mois plus tard.

    Sources d'apport


    La vitamine C est très répandue parmi les végétaux. Tous en contiennent mais en quantité très variable. Les sources naturelles principales sont le cassis, les agrumes, les kiwis, les pommes de terre, les choux. On en trouve également de faibles quantités dans certains produits d'origine animale.


    En mg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine C participe à la formation et surtout à la réparation des structures riches en tissu conjonctif : os, cartilage, ligaments, vaisseaux sanguins (capillaires).
    Elle contribue à la santé des dents et des gencives. Elle favorise l'absorption de fer alimentaire. Elle intervient dans la résistance aux infections (immunité) en augmentant la capacité fonctionnelle des leucocytes (cellules de l'organisme qui nous défendent contre les agressions externes).
    Elle empêche la formation de composés toxiques (les nitrosamines) susceptibles de provoquer des cancers de l'estomac.
    Comme la vitamine E, c'est une vitamine antioxydante qui intervient dans la lutte contre les radicaux libres.
    Elle jouerait un rôle, en particulier, dans la prévention du risque de cataracte en luttant contre l'opacification du cristallin par les radicaux libres.

    Carence


    La privation totale de vitamine C, pendant une période de temps relativement longue, aboutit au scorbut. C'est une maladie qui est devenue rare car de faibles quantités au quotidien suffisent à la prévenir.

    Surdosage


    Il n'existe pas d'hypervitaminose C, les excès sont éliminés essentiellement dans les urines.

    Apports quotidiens conseillés



    Vitamines
    (unités)
    Nouri-
    sson
    1 à 3
    ans
    4 à 6
    ans
    7 à 9
    ans
    10 à 12
    ans
    13 à 15
    ans
    masc.
    13 à 15
    ans
    fem.
    16 à 19
    ans
    masc.
    16 à 19
    ans
    fem.
    Homme Femme Femme
    enceinte
    Allaitement Pers
    âgée
    >75
    C                            
    (mg) 50 60 75 90 100 110 110 110 110 110 110 120 130 120


      La vitamine D

     

    Historique


    Connu depuis l'antiquité, le rachitisme est décrit par des médecins anglais au cours des années 1645-1650.
    Au XIXe siècle, il atteint plus de 80% des enfants des classes les plus pauvres dans les cités industrielles. Dès 1782, un médecin anglais, Dale-Percival, avait décelé le pouvoir antirachitique de l'huile de foie de morue.
    Près de 100 ans plus tard, A. Trousseau la recommande comme traitement du rachitisme. Il comprend aussi l'importance des rayons solaires, mais il faut attendre 1919 pour que soit évoqué l'effet curatif des rayons ultraviolets.
    En 1921, E. Mellanby reproduit expérimentalement le rachitisme chez des chiots et les guérit par l'administration d'huile de foie de morue. Il avance l'idée d'un facteur nutritionnel liposoluble qu'il confond avec la vitamine A. L'année suivante, E.V. McCollum démontre l'existence d'une nouvelle vitamine, différente de la vitamine A et active sur le métabolisme des os. Il l'appelle vitamine D.
    En 1924-25, plusieurs chercheurs mettent en évidence l'existence d'une autre vitamine D, produite au niveau de la peau sous l'action des rayons ultraviolets.
    En 1932 et 1936, ces deux vitamines sont isolées et leur structure stérolique définie, mais le mécanisme de leur action ne sera compris que trente ans plus tard.

    Sources d'apport


    Les aliments, et surtout les végétaux, contiennent peu de vitamine D. Les aliments les plus riches sont les poissons gras, le jaune d'œuf et le foie.
    Une partie de la vitamine D est également synthétisée au niveau de la peau sous l'action du soleil.


    En µg pour 100 d’aliments

    Fonctions


    La vitamine D est la vitamine de la calcification. Elle est essentielle au développement normal du squelette.

    Carence


    La carence totale en vitamine D est rare chez l'homme. Elle est observée chez les personnes qui présentent un trouble de l'absorption des graisses au niveau intestinal et chez le nouveau né, notamment le prématuré.

    Surdosage

    • Hypercalcémie, Hypercalciurie
    • Hyperphosphaturie
    • Nausées, vomissements
    • Douleurs musculaires et osseuses
    • Calcification

      Apports quotidiens conseillés



      Vitamines
      (unités)
      Nouri-
      sson
      1 à 3
      ans
      4 à 6
      ans
      7 à 9
      ans
      10 à 12
      ans
      13 à 15
      ans
      masc.
      13 à 15
      ans
      fem.
      16 à 19
      ans
      masc.
      16 à 19
      ans
      fem.
      Homme Femme Femme
      enceinte
      Allaitement Pers
      âgée
      >75
      D                            
      (µg) 20-25 10 5 5 5 5 5 5 5 5 5 10 10 10-15


        La vitamine E ou Tocophérol

       

      Historique


      La vitamine E a été longtemps qualifiée de vitamine de la fécondité à la suite des observations effectuées chez l'animal.
      En 1922, H. Evans et K. Bishop constatent que l'absence d'un facteur alimentaire liposoluble, présent dans les feuilles vertes et les germes de blé, se traduit chez la femelle du rat gestante par la résorption ou la mort des fœtus, alors que l'ovulation et la conception continuent à se dérouler de façon tout à fait normale. La carence se traduit chez le rat mâle par une altération de l'épithélium séminifère.
      En 1936, les premières préparations de vitamine E sont obtenues par extraction à partir de l'huile de germe de blé, par H. Evans et son équipe. La synthèse est réalisée un peu plus tard, en 1938, par P. Karrer.
      La reconnaissance récente de la vitamine E comme un agent antiradicalaire protégeant les structures membranaires des cellules contre les effets destructeurs des radicaux libres provoque un nouvel intérêt pour cette vitamine.
      Des études épidémiologiques tendent à montrer son rôle protecteur vis-à-vis de certaines affections: maladies cardiovasculaires et certains cancers.

      Sources d'apport


      Les sources les plus importantes de vitamine E sont végétales (huiles et margarines, fruits et oléagineux, germes de céréales).


      En mg pour 100 d’aliments

      Fonctions


      La fonction principale de la vitamine E est d'être antioxydante.
      Elle protège ainsi les tissus de l'organisme contre les produits nocifs issus de certaines réactions du métabolisme normal et contre les substances agressives de l'environnement (radicaux libres).
      Grâce à cette action antiradicalaire, elle jouerait un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires.

      Carence


      La carence totale en vitamine E est rare chez l'homme. Elle est observée chez les personnes qui présentent un trouble de l'absorption des graisses au niveau intestinal et chez le nouveau-né, notamment le prématuré.

      Surdosage


      Risque d'hémorragie chez les patients sous anti-vitamine K (anticoagulants).

      Apports quotidiens conseillés



      Vitamines
      (unités)
      Nouri-
      sson
      1 à 3
      ans
      4 à 6
      ans
      7 à 9
      ans
      10 à 12
      ans
      13 à 15
      ans
      masc.
      13 à 15
      ans
      fem.
      16 à 19
      ans
      masc.
      16 à 19
      ans
      fem.
      Homme Femme Femme
      enceinte
      Allaitement Pers
      âgée
      >75
      E                            
      (mg) 4 6 7.5 9 11 12 12 12 12 12 12 12 12 20-50


        La vitamine K ou Phylloquinone

       

      Historique


      La présence d'un facteur antihémorragique alimentaire est suspectée, pour la première fois, en 1929. A cette époque, H. Dam constate la présence de suffusions hémorragiques dans différents organes chez des poulets soumis à un régime carencé en lipides. Considérant que l'absence d'un facteur alimentaire est responsable des troubles de la coagulation observés, H. Dam lui donne, en 1935, le nom de Koagulation vitamin ou, plus simplement, vitamine K. En 1936, H. Dam isole une vitamine K huileuse de la luzerne.
      En 1939, E.A. Doisy réalise la synthèse de cette vitamine puis il obtient, à partir de poisson avarié, une autre substance à activité antihémorragique qu'il appelle vitamine K2.
      Le rôle exact de la vitamine K ne sera connu que dans le milieu des années 50 lorsque l'on découvre que la synthèse de certains des facteurs permettant la transformation de la prothrombine en thrombine est dépendante de la vitamine K.
      Le mécanisme de l'action de la vitamine K sur les facteurs de la coagulation est démontré par la suite en plusieurs étapes.

      Sources d'apport


      La vitamine K est très répandue dans la nature. Les aliments les plus riches sont les épinards et les choux-fleurs, brocolis...


      En µg pour 100 d’aliments

      Fonctions


      La vitamine K est indispensable à la coagulation du sang.

      Carence


      La carence en vitamine K peut entraîner des hémorragies, en particulier chez les bébés nourris au sein et qui n'ont pas reçu de vitamine K à la naissance.

      Surdosage


      Les fortes doses sont contre-indiquées en cas de traitement par les anticoagulants.

      Apports quotidiens conseillés



      Vitamines
      (unités)
      Nouri-
      sson
      1 à 3
      ans
      4 à 6
      ans
      7 à 9
      ans
      10 à 12
      ans
      13 à 15
      ans
      masc.
      13 à 15
      ans
      fem.
      16 à 19
      ans
      masc.
      16 à 19
      ans
      fem.
      Homme Femme Femme
      enceinte
      Allaitement Pers
      âgée
      >75
      K                            
      (µg) 5-10 15 20 30 40 45 45 65 65 45 45 45 45 70


        La vitamine PP ou vitamine B3 ou Niacine

       

      Historique


      L'acide nicotinique est synthétisé dès 1867 mais son rôle vitaminique ne sera établi que 70 ans plus tard.
      Pourtant C. Funk émet, dès 1912, l'hypothèse qu'un facteur nutritionnel est responsable de la pellagre. Cette maladie, due à un déficit en acide nicotinique ou nicotinamide, avait été individualisée en Espagne et en Italie au XVIIIe siècle (pelle agro = peau rugueuse), d'où le nom de pellagra preventive factor ou vitamine PP donné à cette substance.
      En 1935, D. Warburg et W. Christian isolent l'acide nicotinique du coenzyme II (NADP) et montrent son rôle dans le système de transport de l'hydrogène. A la même époque, l'acide nicotinique est extrait du muscle cardiaque, confirmant ainsi son importance biologique.
      En 1937, C.A. Elvehjem démontre l'effet curatif d'un extrait de foie sur la maladie de la langue noire du chien, maladie similaire à la pellagre humaine. Puis 3 autres équipes démontrent que le composé actif contre la pellagre, présent dans le foie, est l'acide nicotinique.

      Sources d'apport


      La vitamine PP est présente dans la plupart des aliments, à l'exclusion des matières grasses (comme les autres vitamines du groupe B). Les viandes, les poissons et les céréales en contiennent des quantités particulièrment importantes. Cependant la vitamine PP, contenue dans certaines céréales, peut être liée à d'autres molécules par des liaisons très fortes (ex.: maïs). Cette particularité la rend inassimilable par l'organisme si elle ne subit pas des traitements appropriés.


      En mg pour 100 d’aliments

      Fonctions


      La vitamine PP participe aux réactions qui produisent de l'énergie dans les tissus, par transformation biochimique des sucres, des graisses et des protéines. La niacine est nécessaire à la croissance et intervient dans la synthèse des hormones.

      Carence


      Dans certains pays du monde où le maïs et l'orge sont les aliments de base, la carence en vitamine PP persiste. Cette maladie (la pellagre) se manifeste par des symptômes cutanés.

      Surdosage


      Bouffées de chaleur.

      Apports conseillés



      Vitamines
      (unités)
      Nouri-
      sson
      1 à 3
      ans
      4 à 6
      ans
      7 à 9
      ans
      10 à 12
      ans
      13 à 15
      ans
      masc.
      13 à 15
      ans
      fem.
      16 à 19
      ans
      masc.
      16 à 19
      ans
      fem.
      Homme Femme Femme
      enceinte
      Allaite-
      ment
      Pers
      âgée
      >75
      PP                            
      (mg) 3 6 8 9 10 13 11 14 11 14 11 16 15 14(H)
      15(F)




      Source : Centre d'études et d'information sur les vitamines. http://www.ceiv.org/


      © Certiferme 2003

       

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