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Déjouez les maladies d'hiver

 12/02/2008
Tout le monde sait que certaines maladies infectieuses, la grippe surtout et les refroidissements, affectionnent les jours gris. Sont-ils vraiment inévitables? Comme toujours, il faut connaître son ennemi pour apprendre à le combattre... Les causes de ces maladies saisonnières sont nombreuses: le froid sensibilise les voies respiratoires, le stress – en général très important entre la rentrée des vacances et la fin de l'année – affaiblit le système immunitaire, l'ensoleillement insuffisant déteint sur le moral, en provoquant aussi une baisse des défenses naturelles. Au fond, nous avons inversé le rythme ancestral respecté jusqu' au siècle dernier: nous nous reposons en été, lorsque notre moral est au beau fixe et notre forme à son top niveau, et nous travaillons en hiver, au moment où notre organisme est le plus vulnérable... La prévention et la thérapie des refroidissements et des infections des voies respiratoires reposent sur deux éléments: augmenter les défenses immunitaires et fortifier les muqueuses respiratoires.

Stimuler le système immunitaire

Les substances clés pour un système immunitaire performant sont la vitamine C et les vitamines du groupe B (notamment la B2, la B5 ou acide pantothénique et la B9 ou acide folique), ainsi que les oligoéléments zinc, fer et sélénium. Elles augmentent la production des anticorps, qui détruisent les germes responsables des maladies. Les propriétés antiseptiques et bactéricides de la vitamine C ont été prouvées à maintes reprises. Même une antibiothérapie est plus efficace lorsqu'elle est associée à la vitamine C. Quant au fer, il est établi que le système immunitaire réagit d'une façon défavorable à des déficits trop faibles pour faire baisser le taux d'hémoglobine.

La vitamine C est présente en grande quantité dans les légumes et les fruits, notamment les choux, les agrumes et le kiwi. Hélas, elle est très vulnérable à la conservation et à la cuisson. Nous sommes plus attirés par les crudités l'été et pourtant nous en avons plus besoin en hiver!

Les légumes crus sont non seulement une mine de vitamine C, mais aussi la meilleure source naturelle de la vitamine B9. Même pendant la saison froide nous devrions consommer quotidiennement un légume cru ou une salade et 200 – 300 g de fruits frais. La teneur en vitamine C de nos salades peut être augmentée par l'adjonction de persil, oignon et jus de citron. Le thé cynorrhodon, dont le goût se marie très bien à celui de l'orange, est aussi un moyen d'augmenter notre apport en vitamine C.

Les meilleures sources des vitamines B sont la levure de bière, le germe de blé, les céréales complètes, ainsi que le foie et le jaune d'oeuf (attention au cholestérol!) et, dans une moindre mesure, les fruits oléagineux et secs et les yogourts. La plupart des gens ne songent à la cure de levure de bière qu'au printemps, lorsqu'ils ressentent le besoin d'éliminer les toxines accumulées pendant l'hiver. Il est vrai que les vitamines B, dont la levure est riche, participent au processus de détoxication de l'organisme, mais elles stimulent aussi le système immunitaire. De surcroît, elles sont bénéfiques pour le moral, d'où la nécessité d'un apport suffisant aussi et surtout pendant la saison froide. La levure de bière, le germe de blé, les céréales complètes, le foie, l'oeuf, les fruits secs et oléagineux sont également des bons fournisseurs de substances minérales, dont le fer, le zinc et, à un moindre degré, le sélénium. Parmi les aliments riches en principes nutritifs, pourvus d'un pouvoir stimulant sur le système immunitaire, figurent aussi les fruits de mer (zinc et fer), les légumes secs (fer et sélénium), l'ail et l'oignon (vitamine C et sélénium).

Fortifier les muqueuses respiratoires

La vitamine A est la vitamine par excellence des muqueuses. Lors de carence en cette vitamine, les muqueuses sont affaiblies et s'infectent plus facilement. Il résulte de plusieurs enquêtes que, même dans les pays occidentaux, plus de 26% de la population ne consomme pas suffisamment de vitamine A. Et même en l'absence de toute carence, n'oublions pas qu'en hiver les muqueuses respiratoires, agressées par le froid et desséchées par le chauffage artificiel, sont soumises à rude épreuve... Pour assurer un apport de vitamine A suffisant, nous devrions consommer tous les jours un fruit et environ 200 g d'un légume de couleur vive, notamment verte et orange, ainsi qu'un morceau de beurre, un verre de lait ou un oeuf. Les principales sources animales de vitamine A (foie, oeuf, beurre, crème) contiennent malheureusement beaucoup de cholestérol. Par conséquent, les personnes souffrant d'hypercholestérolémie, qui suppriment ou limitent fortement ces aliments, risquent l'hypovitaminose A, si elles ne compensent pas avec des quantités importantes de fruits et de légumes ou un supplément de cette vitamine.

Des suppléments parfois indispensables

Beaucoup de gens s'étonnent d'être très sujets aux refroidissements malgré une bonne hygiène alimentaire. Or, de nombreux facteurs engendrent un besoin accru ou une déperdition de substances à l'effet protecteur. Le stress est un grand destructeur de vitamines B et C et de zinc. La fumée (même passive) et la pollution augmentent les besoins en vitamine C et sélénium, le surmenage oculaire, aggravé par la lumière artificielle, en vitamine A. Une consommation excessive de café entraîne une perte avec l'urine de vitamines hydrosolubles et de fer avec les selles. Des règles abondantes appauvrissent l'organisme en fer et de surcroît le taux hématique de vitamine C chez la femme est au niveau le plus bas pendant la menstruation. Il est aisé de déduire la grande importance des suppléments dans nombre de cas. Huile de foie de flétan (vitamine A), spiruline (vitamine A et fer), levure de bière (vitamines B, fer, zinc, sélénium), préparation à base de vitamines et/ou substances minérales... à chacun son choix.

Les personnes moins jeunes doivent tout particulièrement prendre des mesures avant et pendant la saisons froide. En effet, au fil des années les défenses immunitaires déclinent, faute d'une alimentation qualitativement ou quantitativement insuffisante et d'une assimilation diminuée au niveau du tube digestif. Par ailleurs, les résultats d'une étude clinique canadienne effectuée dernièrement sur quatre-vingt-six personnes du 3e âge, sous contrôle placebo et en double aveugle, prouvent que la prise régulière d'un supplément de vitamines et minéraux réduit considérablement la fréquence des maladies infectieuses et des refroidissements.

 Cet article vous est proposé par Certi'Ferme

 

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