l'allergie au chocolat

L'allergie au chocolat

Voilà une intolérance qui n'est pas très agréable. Pourtant, de plus en plus de personnes en souffrent. Les symptômes se déclenchent généralement moins d’une heure après la consommation de chocolat (au lait généralement). Ils sont souvent d’ordre respiratoire (gêne respiratoire, toux voire crise d’asthme), mais peuvent aussi causer de la tachycardie, des maux de tête, des nausées, des crampes d’estomac ou de la diarrhée. Certaines personnes se plaignent également de problèmes dermatologiques tels que des rougeurs ou des démangeaisons. La réaction la plus spectaculaire étant bien évidemment le choc anaphylactique, qui nécessite le recours au service des urgences.

Cette allergie apparaît souvent chez des patients n’ayant aucun antécédent allergique. Pourquoi ? Sans doute en raison du rajout d’un grand nombre d’ingrédients nécessaires à la préparation du chocolat aujourd’hui comme le gluten, le lait, le soja, les noisettes, la lécithine, les dérivés chimiques…

Généralement, les additifs rencontrés dans le chocolat sont des conservateurs (l’hydroxyanisole butylé – BHA – et l'hydroxytoluène butylaté – BHT), des colorants (colorant tartrazine) et… du nickel. On retrouve également de la caféine, de la théobromine (un alcaloïde qui stimule les effets de la caféine), de la phényléthylamine, de la tyramine, ces deux derniers composants étant responsables des migraines.

Prévention et traitement

Bien que la meilleure des solutions soit sans doute d’éliminer le chocolat de son régime alimentaire, certains trouveront cette solution trop drastique. Pour ceux qui ne sont touchés que légèrement par cette allergie (gêne respiratoire, toux, migraine), surveiller la liste des ingrédients de la tablette de chocolat est un bon début. Plus le chocolat sera noir, meilleur il sera pour la santé. Oubliés alors les soucis avec le lait et ses dérivés.

Informations complémentaires

•Le BHA (E320) est un additif alimentaire, probablement l’antioxydant le plus utilisé dans l’industrie alimentaire. Il peut provoquer des réactions cutanées locales ou des irritations des muqueuses.

•Le BHT (E321), autre additif alimentaire utilisé dans l'industrie agroalimentaire et cosmétique, est un puissant antioxydant synthétique. Son utilisation est controversée, et il semble que trop peu d'études aient été menées à son sujet.

•La tartrazine est un colorant azoïque jaune (E102) et peut induire des symptômes d'intolérance.

•La théobromine est un alcaloïde amer, sa concentration pour 100 g de chocolat est variable selon le type de chocolat : inférieure à 0,1 mg pour le chocolat blanc, entre 150 et 220 mg pour le chocolat au lait, entre 450 et 1 600 mg pour le chocolat noir.

•Les phényléthylamines (PEA) sont des alcaloïdes monoaminés. Dans le cerveau, elles jouent le rôle de neurotransmetteurs.

•La tyramine est un composé chimique organique, membre de la famille des phényléthylamines.