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un chat-pitre nommé Petrus

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PETRUS ET LE CHAT ERRANT

 18/05/2008
Moi qui n'aime pas l'eau

Depuis une nuit ou deux, je ne dors pas très bien. Il y a dehors un chat bizarre qui rôde, un chat noir et gris avec de grands yeux verts. Il est très maigre et miaule toute la nuit. Volga voudrait bien le croquer et Uranie aboie comme une folle après lui. Je n’aime pas que l’on vienne sur mon territoire, mais celui-là me fait pitié, il n’a pas l’air méchant du tout. Ma maîtresse a essayé de l’approcher mais, dès qu’il la voit, il se sauve. Aussi, pour un peu l’amadouer, elle a déposé une gamelle avec des croquettes. Elle a enfermé les chiens. Le chat, méfiant, regarde d’une manière craintive dans toutes les directions, prêt à fuir au moindre bruit.

La faim doit lui tenailler les entrailles car il est très près de la maison. Il avance l’une de ses pattes contre la gamelle afin d’en faire sortir une croquette. Il hume puis, d’un seul coup, se jette sur la nourriture et mange goulûment tout le contenu. La nuit, pourtant, il recommence à miauler, ce qui ne ravit pas mes maîtres qui crient après lui. Volga, toujours à l’affût des courses poursuites, le guette et espère bien le faire grimper à l’arbre.

Ma maîtresse continue de lui mettre une gamelle et le chat, de jour en jour, devient de plus en plus confiant. Elle est sortie, a essayé de le caresser, il a reculé et s’est enfui.

Ce matin, jour de marché, ma maîtresse laisse la fenêtre entr’ouverte, ce qui me permet de faire un petit tour dans le jardin. Le chat noir et gris est là et me regarde apeuré, prêt à fuir. Je vais au devant de lui, il couche ses oreilles, fait le dos rond et crache afin de me montrer qu’il est prêt à se battre si je m’approche encore. Je ne suis pas un chat méchant. Il me fait pitié et, bien que ma maîtresse le nourrisse depuis une semaine, il n’a pas engraissé.

Je monte sur la table du jardin et l’observe un moment. Je tente un « salut, tu vas bien ? » Il me répond par un grognement significatif de guerre.

Le lendemain, je recommence mon manège. Après mon essai de politesse, il daigne me répondre par « salut, je m’appelle « mistigri ». Pas très original comme nom, me dis-je, mais enfin tout le monde ne peut pas avoir des maîtres tels que les miens, aimant le bon vin !

Tous les jours, durant une semaine, j’ai échangé des banalités avec Mistigri. Il était né dans une petite maison blanche aux volets bleus, mais il s’était perdu et ne savait plus comment retrouver sa maison. Il regrettait son « couche couche », les caresses de sa maîtresse, ses croquettes enfin tout ce qui fait qu’on est un chat heureux et choyé.

Je l’invitais à entrer dans la maison « viens tu verras, c’est confortable et les chiennes ne sont pas méchantes, elles aiment jouer, courir un peu après toi, mais ce n’est qu’un jeu … ».

Mistigri curieux se décide à mettre une patte dans la maison, ma maîtresse le voit et laisse faire. Il va à la cuisine, inspecte le salon, se cache sous un meuble à l’arrivée de Volga et d’Uranie et se met à cracher et à siffler pour leur faire peur. Volga, heureuse de trouver un nouveau compagnon aboie, ainsi qu’Uranie. Mon maître dit « Ah ben voilà ! il ne nous manquait plus que cela, un nouveau compagnon à quatre pattes. Comme si nous n’en avions pas assez, surtout que Petrus compte pour deux ! ».

Ma maîtresse met Volga dehors afin de ne pas trop effrayer notre nouvel ami. Uranie n’est pas très courageuse et fait un détour quand elle croise le chat.

Le soir arrive et Mistigri s’est octroyé mon « couche couche ». Il est sans gêne, tout de même ! Toutefois, je n’ai pas le courage de le chasser, le pauvre, il y a tellement longtemps qu’il n’a pu dormir dans un vrai lit….

Aussi, après avoir tourné un moment dans la maison afin de trouver un endroit où dormir, (je me souviens, il ne faut pas que j’aille dans les placards, ni dans les lits, ni sur le canapé, ni dans la couche couche d’Uranie ni dans celle de Volga….), je trouve l’objet de mes désirs : une bassine, une jolie bassine bleue, en plastique. Je saute dehors, je me mets en boule et dors comme un bienheureux même si, au fond de celle-ci, il reste un peu d’eau.

Que ne ferait-on pas pour les amis !




 

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