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un chat-pitre nommé Petrus

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PETRUS EN CORSE

 17/05/2008

Aujourd’hui je me prépare pour un grand voyage : la maman de ma maîtresse habite en Corse et je suis du voyage.

Aujourd’hui je me prépare pour un grand voyage : la maman de ma maîtresse habite en Corse et je suis du voyage. Je ne suis jamais allé en Corse. Il paraît que c’est très joli. Nous allons partir en avion. C’est la première fois que je vais traverser la mer et j’ai un peu peur, mais je suis tout excité par cette idée.

Ce qui me plaît moins, c’est d’être obligé de rester dans ma cage en plastique. Je la déteste celle-là ! J’’aime la liberté….

Le matin, dans le couloir, de nombreuses valises sont entassées. Le maître ronchonne, disant « qu’on a pas besoin de tout ça, une brosse à dents et deux pull auraient très bien fait l’affaire », mais ma maîtresse tient bon et nous voici partis, les valises et moi dans ma boîte.

L’aéroport de Lyon est bruyant, il y a plein de monde et je suis très content d’être enfermé dans ma boîte.

Ah ! Pourquoi me sépare-t-on de ma maîtresse ? Un monsieur habillé en bleu saisit la cage et la dépose avec les valises. Je veux rester avec ma maîtresse, au secours !!

Personne n’entend mes miaulements désespérés et je me retrouve avec des chiens qui me montrent les dents, des chats qui miaulent aussi fort que moi. Un bruit énorme, d’un seul coup, empli l’espace et j’ai vraiment très peur. C’est quoi ? Un dragon, un chat en colère, un troupeau d’éléphants ? J’ai un peu mal au cœur. Le voyage n’a pas duré très longtemps et je suis très, très heureux de retrouver ma maîtresse qui me fait plein de câlins et de bisous.

Cette fois-ci nous partons en voiture, car sa maman habite dans la montagne, juste au-dessus d’Ajaccio. J’en ai un peu assez de ce voyage, c’est long, j’ai faim, envie de faire mes besoins…. j’en ai vraiment assez d’être dans cette boîte infâme !

Nous voici arrivés devant une maison typiquement corse, en pierre et en hauteur. La maman de ma maîtresse nous accueille avec un grand sourire, des bisous. J’ai le droit à « ah, mon Petrus, comme tu es beau, gentil » et plein de caresses.

Il fait chaud et l’on me permet d’aller sur une terrasse surplombant le jardin, où je peux boire, manger et observer les oiseaux dans le jardin. Il fait soleil, je m’allonge et m’endors.

J’entends ma maîtresse dire « Tiens, Petrus prend les habitudes corses, il fait déjà la sieste ! »

Je voudrais bien la voir, elle, enfermée dans une boite en plastique.

Tout à coup, un chat affreux, pelé et borgne arrive à côté de moi et me dit :

- Eh l’étrrrranger, que fais tu sur mon terrrritoirrre ? »

- Ton territoire ? Mais je suis chez moi, enfin chez la maman de ma maîtresse.

- Ah bon, et tu te crois tout permis parce que tu es chez la maman de ta maîtresse ? Mais ici, c’est chez moi. Tu vois, tout le périmètre qui va de cette maison au bout de la fontaine là-bas, c’est mon domaine. Je suis le chef, on m’appelle « le bandit calabrais », dit il avec son drôle d’accent qui roule les « r » et traîne les fins de phrases.

- Oui et alors ? Je ne vais pas l’emporter avec moi, TON TERRITOIRE, je suis là en vacances.

- Tu es en vacances ? Tu viens de quel coin ? »

- Je viens de l’Isère, c’est un joli pays.

- Dans ce cas, l’hospitalité corse est sacrée. Viens, je vais te faire visiter mon quartier.

Je me lève à regret et suis ce chat bizarre, tout tordu, qui a un miaulement rauque et une démarche chaloupée.

Je descends une rue très pentue et me retrouve dans un coin où il y a plein de poubelles. Le « bandit calabrais » retourne l’une d’elle et commence à fouiller dedans.

- Tu fais les poubelles ?

- Il faut bien que je mange !

- Ah, on ne te donne pas des croquettes ?

- Des croquettes ? Tu te moques, je suis libre moi, je n’ai pas de maître !

- Moi, j’aime bien les croquettes, ma « couche couche » et les caresses.

Les poubelles me m’attirent pas plus que cela ! Mais, afin de ne pas vexer mon hôte, je hasarde mon museau pour manger mais recule devant l’odeur…Non, décidément, je ne peux pas.

Une chatte rousse et blanche arrive, superbe, majestueuse et me regarde intensément.

J’ai le poil qui frémit. Je m’approche en lui faisant un compliment. Le « bandit calabrais » saute sur moi, me mord et griffe !

Surpris, je me défends, je suis tout de même costaud !

J’arrive à me dégager et m’enfuit à toutes pattes vers la maison de ma maîtresse qui me reçoit fraîchement.

- Petrus ! tu commences déjà tes bêtises, à peine arrivé ! Regarde-toi, il te manque une partie de tes poils. Mais tu es blessé !!!

Elle me prend dans ses bras et m’emmène dans la salle de bain où elle me met un liquide qui pique. Je crie un peu.

Je me réinstalle sur la terrasse et vois, de nouveau, arriver « le bandit calabrais ». Je me lève, prêt encore à me battre et lui demande pourquoi il m’a sauté dessus.

- Ici, me dit le « bandit calabrais », on ne regarde pas les chattes ainsi. De plus, c’est ma compagne.

A ce moment, je vois la maman de ma maîtresse prendre le tuyau d’arrosage et asperger le chat qui part en courant

- Ah mais, dit elle, il ne va pas venir faire la loi chez moi, celui-là !

- Bravo Mamie, et merci !!




 

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